« En suivant le chemin qui s’appelle plus tard, nous arrivons sur la place qui s’appelle jamais ». Sénèque
LA PROCRASTINATION ET SON CONTRAIRE
Vous avez déjà sûrement entendu des personnes vous dire : « pfttt, je procrastine et je n’arrive pas à m’y mettre » ou bien « oh là là, je procrastine et je culpabilise »…
Mais, que signifie procrastiner » ?.
Voilà un verbe bien compliqué pour simplement dire « remettre à plus tard « .
Oui mais, plus tard, c’est quand ?. Demain, dans combien de jours, mois, années ?.
Certains « traînent » ainsi, de court en long, l’ajournement d’une tâche, laquelle devient alors de plus en plus « un boulet » d’autant, qu’à moins de l’ajourner à perpétuité comme M.de Charlus (Proust, 1922), il faudra bien la réaliser un jour, ce qui finit par devenir stressant.
On les appelle des « procrastinateurs ».
D’autres, à l’inverse, se basant (consciemment ou inconsciemment) sur l’idée que : « procrastiner, c’est remettre au lendemain, ce que l’on peut faire le jour même », s’efforcent d’en faire le plus possible jusqu’à, parfois l’épuisement. Oubliant qu’une journée n’a que 24H, ils se stressent inutilement et se donnent mission impossible.
Ce sont des candidats au « burnout ».
Enfin, ce qui est moins connu, est le comportement de ceux qui s’empressent de tout faire en un temps record, souvent « vite fait, mal fait ». Ils agissent alors dans la précipitation sans tenir suffisamment compte de l’importance de la tâche. Ils se stressent dans l’agitation.
On les appelle des « précrastinateurs ».
Que font toutes ces personnes ?. Elles se mettent elles-mêmes des pressions et se gèrent mal dans le temps. Oui, oui, il ne s’agit pas d’une « mauvaise gestion du temps » comme nous avons l’habitude de le dire mais d’une « mauvaise gestion de nous-même » dans le temps.
Je vous rassure, nous avons tous peu ou prou ces comportements par moments dans certains domaines. Tant que cela reste occasionnel, ce n’est pas problématique. Et, tant que cela reste dans « une juste dose » pour nous, il est même bénéfique pour nous ressourcer de choisir de nous accorder des moments de repos pour « ne faire rien » et de plaisir pour faire circuler harmonieusement notre énergie vitale.
Par contre, si procrastiner devient répétitif ou douloureux, c’est problématique pour nous-même et/ou notre entourage. Dans ce cas, je vous invite à me consulter pour découvrir ensemble des pistes de solutions qui vous conviennent.
Après une première entrevue, selon vos attentes et vos besoins, nous nous orienterons vers des séances de psychothérapie (pour démonter, e.a., vos fausses croyances d’incapacité), d’hypnose et/ou de relaxothérapie (pour vous apprendre à vous déstresser et vous « reprogrammer » sereinement) ou encore de coaching (pour viser un objectif clair et précis). Je vous proposerai aussi des idées concrètes (prioriser certaines tâches, décider d’une date butoir …) pour vous (re)motiver à l’action et la maintenir.
Thomas émargeait au chômage depuis presque 3 années et, bien qu’il avait envie de retrouver du travail, il n’y arrivait pas. Il répondait à quelques annonces par çi, par là mais, après avoir avoir essuyé plusieurs refus, il finit par se lasser et passer ses journées à traînailler en pantoufles, se sentant un incapable. Un jour, sur le conseil de son médecin, il vint me voir. Je rencontrai un homme abattu, renfermé sur lui-même, peu enclin à se confier. A travers ce qu’il voulu bien me raconter de son histoire, je compris qu’il fut un enfant blessé par des paroles méprisantes de son père qui n’avait de cesse de le dévaloriser. En psychothérapie, nous avons travaillé ensemble sur son estime de soi et il a fini par comprendre qu’il avait de belles capacités qu’il pouvait développer et mettre en avant. Il a retrouvé un emploi qui lui correspond et est devenu un homme heureux.
Camille, quant à elle, pataugeait dans sa relation avec son compagnon. Celui-ci lui manquait de respect, elle le savait mais ne parvenait pas à lui poser ses limites. Elle avait bien fait quelques tentatives de séparation mais à chaque fois il revenait vers elle. Espérant qu’il allait changer, elle restait, souffrait, s’énervait, passant de la tristesse à la colère et vice-versa. Par le biais de séances d’hypnose, nous avons travaillé sur sa dépendance affective et sur la gestion de ses émotions. Elle a réussi à s’en distancier, s’est mise une date butoir et, vu le non changement en profondeur de son compagnon, elle a repris sa liberté.
Pierre excellait dans son travail d’électricien indépendant et avait beaucoup de clients. Mais, il détestait toute la partie administrative qu’impliquait son statut, telle que la rédaction et l’envoi de ses factures, de sa déclaration d’impôts, son relevé à la tva. Négligeant ainsi toute cette partie, il finissait par l’oublier et se retrouvait avec des intérêts de retard à payer alors qu’il n’avait pas touché son du. Via des séances de coaching, il a appris à déléguer une partie, à s’organiser et s’auto-discipliner pour le restant. Depuis lors, il gagne mieux sa vie, est payé et paie dans les temps.
NV, CNR.
Jason WESTEL, s’est inspiré de « la théorie de la motivation temporelle » de Piers STEEL et Cornelis J.KONIG pour expliquer quatre causes à la procrastination :
- l’expectative : nous sous-estimons nos chances de réussir la tâche, ce qui réduit notre motivation
- la sensibilté au retard : nous feignons d’ignorer que procrastiner diminue nos chances de la terminer à temps
- la valeur de la tâche : nous sous-estimons sa valeur et les avantages de la finir à temps. Nous privilégions notre plaisir à court terme sans tenir compte des conséquences à long terme
- la métacognition de base : nous manquons de conscience de soi et d’auto-analyse pour identifier la manière dont nous pourrions résister à ces comportements et nous lancer.